La fusion d’étoiles binaires : un nouvel eldorado pour l’étude des trous noirs de Ligo et Virgo ?
Grâce aux détecteurs d’ondes gravitationnelles Virgo et Ligo, des dizaines de fusions de trous noirs ont été détectées ces dernières années. Mais, jusqu’à présent, nous n’avions pas encore observé d’étoiles dans un système binaire destinées à faire naître ces trous noirs mis en évidence par les ondes gravitationnelles.
Cependant, une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nature Astronomy a révélé la découverte d’un système binaire d’étoiles, nommé V723 Mon, qui pourrait abriter un futur trou noir.
Les étoiles dans ce système binaire, situé à environ 3 000 années-lumière de la Terre, sont très proches l’une de l’autre et orbitent en seulement 0,6 jour. Les scientifiques ont observé que l’une des étoiles, une naine bleue, est en train de perdre de la masse en transférant de la matière à son compagnon, une étoile beaucoup plus massive. Ce processus est connu sous le nom d’accrétion.
Les chercheurs ont déterminé que l’étoile naine bleue a environ 1,7 fois la masse du Soleil, tandis que son compagnon a environ 2,9 fois la masse du Soleil. À mesure que l’étoile naine bleue perd de la matière, sa masse diminue et elle devient moins stable. À un certain moment, elle ne pourra plus soutenir son propre poids et s’effondrera, formant potentiellement un trou noir. C’est ce que l’on appelle l’effondrement de la supernova.
Les résultats de cette étude sont importants car ils fournissent des preuves directes que les fusions de trous noirs observées par les détecteurs d’ondes gravitationnelles peuvent être le résultat de la fusion de deux étoiles dans un système binaire. Les scientifiques espèrent maintenant que cette découverte leur permettra de mieux comprendre les processus qui conduisent à la formation des trous noirs.
En outre, cette découverte peut avoir des implications pour la recherche de la matière noire. Les scientifiques pensent que la matière noire pourrait être composée en partie de trous noirs primordiaux qui se sont formés peu de temps après le Big Bang. La découverte de nouveaux moyens de détecter les trous noirs primordiaux est donc cruciale pour notre compréhension de la composition de l’univers.
En fin de compte, cette découverte passionnante montre le potentiel des détecteurs d’ondes gravitationnelles pour tirer des conclusions passionnantes sur l’univers qui nous entoure. Ce n’est que le début de ce que nous pourrions découvrir dans les années à venir grâce à ces instruments révolutionnaires.